Les bienfaits de la châtaigne sont à découvrir et vous serez surpris par toutes ses propriétés bénéfiques pour votre santé.

Les châtaignes ont longtemps fait partie de l’alimentation dans plusieurs régions de France et aussi en Corse, c’est pourquoi certains ont surnommé le châtaigner l’arbre à pain.

Profitez de faire des ballades en forêt, à l’automne pour récolter des châtaignes, aidez-vous d’un bâton pour faire sortir les châtaignes des bogues ou en vous aidant de vos pieds, prévoyez des petits gants de laine pour les ramasser. Et à travers mon article je vous fais partager les bienfaits de la châtaigne mais aussi des feuilles de châtaigner, et je vous apporte un peu de connaissance sur le châtaigner.

Châtaigne ou marron, savez vous ce qui les différencie ?

Marron peut à la fois désigné certaines variétés améliorées de châtaigne et le fruit des marrons d’Inde, ce qui peut porter à confusion. Cependant il y a quelques éléments qui vont vous aider à les différencier.

La châtaigne est souvent surnomé marron, notamment dans les préparations comestibles. Lorsqu’on parle de : marrons chauds, marrons glacés… il s’agit bel et bien de la châtaigne. La coque de la chataigne, appelée bogue, est couverte de piquants, généralement on trouve 2 à 3 fruits à l’intérieur (selon la grosseur). Le poids d’une châtaigne varie entre 5 g et 30 g, selon l’espèceou variété du châtaigner.

Le véritable marron issus du marronnier commun (ou appelé aussi marronnier d’Inde est un arbre de la famille des hippocastenaceae. Le marron est enfermé dans une capsule hérissée de pointe, en général il n’y a qu’un seul fruit, parfois deux

Ce fruit n’est pas comestible.car il contient des saponines qui peuvent être toxiques pour l’homme et certains animaux (les oiseaux de basse-cour) mais les chèvres, moutons, cerfs, daims et sangliers apprécient les marrons d’Inde. Cependant le marron renferme des principes actifs bénéfiques pour la circulation sanguine. Ils sont utilisés en compléments alimentaires pour soulager les problèmes de jambes lourdes et pour lutter contre l’insuffisance veineuse, et pour réduire les hémorroïdes.

Un peu d’histoire sur la châtaigne

Les fossiles de feuilles et de parties de la plante que l’on a découverts donnent à penser que le châtaignier existait déjà il y a plus de 10 millions d’années. Un fossile de 8 millions d’années a été retrouvé, il se trouve au musée paléontologique de La Voulte (en Ardèche). Des pollens de châtaignier Castanea sativa trouvés dans la vallée de la Loire montrent clairement que cet arbre y était cultivé, exploité et entretenu il y a plus de 5000 ans (donc depuis le néolithique) par nos ancêtres.

Originaire de perse  le châtaigner est connu en Europe depuis l’âge du bronze. Mais il est véritablement apparu en Grèce au Ve siècle avant notre ère. Avec les Romains, il a essaimé le pourtour méditerranéen jusqu’en Gaule. Les Grecs et les Romains favorisèrent le châtaignier d’abord pour son bois. Ce n’est que vers 200 avant J.-C. que la production fruitière fut avantagée pour servir de nourriture et pour profiter des bienfaits de la châtaigne. Cultivé depuis le Moyen Age, la châtaigne servait de monnaie d’échange au même titre que le blé et le sel, sa composition est voisine de celle du blé.

Depuis des temps immémoriaux, nombre de mythes et légendes entourent le châtaignier. Il est considéré comme un symbole de fécondité, d’amour, de bonté et d’affection. Dans bien des régions, il est de coutume aujourd’hui encore de donner aux défunts des châtaignes en guise de nourriture pour leur voyage vers l’au-delà.

la plupart des régions où les récoltes de céréales étaient incertaines et insuffisantes, ce fruit était très convoité par les populations paysannes. À tel point que, dans certaines familles, il était parfois le seul aliment disponible durant plusieurs mois de l’année (octobre à janvier). La châtaigne était parfois  considérée comme “plat du pauvre” dans les campagnes de France, Quelle que soit la précarité des familles, partout la préparation du dimanche devait être différente de celle de la semaine. Dans les familles moins pauvres voire plus aisées, les châtaignes prenaient le nom de marron et elles étaient servies en guise de légume pour accompagner les gibiers. Il était de tradition d’en manger la veille de Noël, tradition qui, par effet d’imitation sociale, est devenue courante dans la société française.

Un peu de botanique sur la châtaigne

Le châtaigner, de son nom latin castanea, comporte plusieurs espèces, il fait partie de la même famille que le hêtre et le chêne. Le châtaigner est essentiellement adapté aux terres non calcaires et se trouve principalement dans les régions tempérées. Sa croissance est plus ou moins rapide selon la profondeur et les réserves en eau du sol, il peut mesurer entre 20 et 30 mètres. La longévité du châtaignier est exceptionnelle, plus de 1 000 ans. Il existe plus de 60 variétés de marrons et de châtaignes.

Le fruit du châtaigner, appelé akène est la châtaigne, qui se trouve dans une bogue piquante, cette bogue contient 2 ou 3 châtaignes, ou 1 plus grosse (appelée marron). La graine est la partie qu’on consomme débarrassée de son enveloppe brune (le péricarpe). La récolte des fruits se fait à l’automne.

Les producteurs de châtaignes se nomment les castéiculteurs, ils exploitent la châtaigne sous différents produits de consommation : farine, confiture, crème de marron, liqueur, sirop et jus de fruit.

Il existe 2 types de culture du châtaignier :

la selve, avec pour objectif principal la production de châtaignes
le taillis, avec pour objectif principal la production de bois

La selve

Il s’agit d’une forêt très clairsemée, sans buissons et pâturée (par des chèvres ou des bovins) afin d’éviter l’embroussaillement. Les arbres, souvent majestueux, présentent une large couronne.

Le taillis

En peuplement, le châtaignier prend une forme élancée. Cet arbre a révélé des qualités longtemps sous-estimées en ce qui concerne la production de bois d’oeuvre, une qualité que l’on redécouvre aujourd’hui et que beaucoup disent supérieure à celle du chêne.

 

Tout est bon dans le châtaigner

  • Le bois, c’est la troisième essence exploitée en France après le chêne et le hêtre. Le bois contient des tanins qui le rendent quasi imputrescible. Il est réputé éloigner les araignées : une charpente en poutres de châtaignier serait ainsi exempte de toiles d’araignées. Le châtaignier permet diverses fabrications : Perches, piquets, poteaux agricoles, cannes, jalons, clôtures, tonneaux, pièces de charpente, bardeaux, planches, pieux, montants d’échelle, parquets, lambris, menuiserie, ébénisterie, bibelots, bois courbé, panneaux de fibres et de particules, pâte à papier (après extraction du tanin), production de tanin.
  • les feuilles qui autrefois servaient principalement de litière, sont utilisées en phytothérapie en tisane ou en décoction
  • les fruits que l’on peut consommer principalement cuits et que l’on peut utiliser de diverses façons.

Conservation des châtaignes

Plusieurs techniques ont été utilisées pour sécher les châtaignes :
Traditionnellement, au Tessin et en Italie, les châtaignes récoltées sont déposées dans le “grà”, une maisonnette de pierre accueillant à l’étage inférieur un feu qui, par la chaleur et la fumée dégagées, assèchent les châtaignes étendues à l’étage supérieur. Pour enlever l’enveloppe dure, les châtaignes sont ensuite mises dans des sacs de jute qui sont frappés sur un tronc d’arbre. En France dans les Cévennes, on utilisait jusque dans les années 1950 des chaussures particulières pour casser cette enveloppe dure. Une technique de conservation consiste à ramasser les bogues et les mettre dans une remise sous de la paille, afin de les garder tout l’hiver.

Voici la technique citée du livre  “Mes petites productions maison : faire tremper les châtaignes pendant deux jours dans l’eau, enlever celles qui surnagent. Faire sécher les châtaignes sur un grillage ou sur une claie. Au bout de quelques jours, les placer dans une caisse en bois en alternant les couches de sable et de fruits. Disposer un couvercle contre les visiteurs… les châtaignes se conserveront plusieurs mois.

Propriétés nutritionnelles de la châtaigne

L’apport calorique de la châtaigne est de 375 kcal pour 100 g. Elle est riche en vitamines C, en provitamine A et en vitamines du groupe B (sauf la B12). Elle est également riche en minéraux : potassium, fer, zinc, cuivre, manganèse, soufre, sodium et calcium.

La châtaigne contient  des bons sucres digestes (essentiellement de l’amidon) et qui procurent une énergie durable. Attention elle est toutefois déconseillée pour les personnes diabétiques, .

Quels sont les bienfaits de la châtaigne ?

Le docteur Valnet, précurseur de l’aromathérapie, la recommandait aux asthéniques physiques et intellectuels, aux anémiques, aux enfants, aux vieillards, aux sujets prédisposés aux varices et aux hémorroïdes. C’est aussi un aliment de choix pour les sportifs et les travailleurs de force.

Les bienfaits de la châtaigne sont très intéressants pour notre santé, je vous cite les principaux bienfaits :

  • Très nutritive
  • énergétique,
  • reminéralisante,
  • anti-anémique.
  • Aide à combattre le stress et la fatigue
  • Excellent tonique musculaire et veineux.
  • Favorise la digestion des autres aliments
  • aide à lutter contre le froid.

Les avantages de consommer des châtaignes

  • Fournit de l’énergie : les châtaignes apporte une quantité importante de glucides, ils sont majoritairement lents puisqu’il y a moins de 4% de sucres
  • Riche en potassium : 100 g de châtaignes couvrent environ 20% des besoins en potassium.
  • Apporte du phosphore : ce minéral est indispensable à la bonne santé des dents et des os, 100 g de châtaigne permettent de couvrir plus de 7% des apports quotidiens.
  • Pauvre en gras : il n’apporte qu’un peu plus d’un gramme de lipides pour 100g, soit beaucoup moins que les autres fruits à école qui en renferme, en moyenne, plus de 20 g. Et en plus il s’agit de « bons gras ».
  • Source de fibre : pour être rassasié et pour lutter contre la constipation, on doit consommer 30 g par jour de fibres. Pour 100 g de châtaignes nous avons 4 g de fibres.
  • Contribue au bon fonctionnement du système nerveux grâce au magnésium qu’il contient, nécessaire pour lutter contre le stress
  • Les glucides de la châtaigne sont essentiellement composés d’amidon, dont une grand partie est un amidon résistant. Ce type d’amidon a un effet protecteur pour la santé du colon.
  • la châtaigne renferme divers éléments bénéfiques comme la vitamine B9 (ou les folates). Il couvre près de 30% des apports quotidiens en folates très utiles lors de la grossesse pour prévenir les risques de spina-bifada
  • Riche en fer : elle apporte 7% des besoins en fer pour 100g de châtaigne consommée.
  • Elle a l’avantage d’être sans gluten pour les intolérants et les maladies cœliaques.

Préparation et cuisson de la châtaigne

Avant la préparation des châtaignes, mettez-les dans un bac d’eau et enlevez toutes les châtaignes qui flottent à la surface, elles ne seront pas consommables. Les autres châtaignes seront utilisées pour des préparations culinaires, en prenant soin de faire une incision au couteau sur chacune d’elles. Les châtaignes se consomment toujours cuites. On peut la cuire de différentes manières :

  • A la vapeur (temps de cuisson environ 6 minutes)
  • A l’eau (temps de cuisson environ 10 minutes)
  • Grillées sur les braises (temps de cuisson environ 10 à 15 minutes)

L’épluchage prend un peu de temps, une fois cette opération effectuée, on peut agrémenter la châtaigne de différentes façons, en passant par l’entrée jusqu’au dessert. On peut réaliser de la farine de châtaigne qui entrera dans diverses utilisations, intéressantes pour des préparations sans gluten.

On peut utiliser les châtaignes cuites dans les soupes, en entrées, en accompagnement de plat, en dessert.

Recettes de châtaigne :

Les châtaignes se prêtent à diverses préparations. En entrée, vous pouvez vous régalez avec ma recette de salade de quinoa à la châtaigne (voir ici).

Je vous propose également une recette de soupe.

Soupe potiron châtaignes

  • 250 g de potiron,
  • 1 litre de bouillon
  • 120 g de châtaignes cuites,
  • 1 oignon haché
  • Persil et divers épices de votre choix

Coupez le potiron et faites le cuire dans le bouillon avec les châtaignes cuites, l’oignon haché et les épices de votre choix et le persil . Cuire 25 minutes, mixez le tout, gardez un peu de persil haché pour décorer vos assiettes et dégustez.

Les bienfaits de la feuille de châtaigne

Les feuilles quant à elles, se récoltent au printemps lorsqu’elles sont tendres., elles seront utilisées séchées en infusion. Voici quelques bienfaits de la feuille de châtaigne, elles sont conseillées pour :

  • guérir les toux quinteuses et persistantes ainsi que bon nombre d’affections bronchiques, boire une tisane 3 fois par jour.
  • leurs propriétés sédatives
  • aider à soulager les rhumatismes

Les bienfaits de la feuille de châtaigne en soin externe :

Les feuilles de châtaigne, seront utilisées en soin externe pour donner de jolis reflets cuivrés aux cheveux blonds ou châtains, pour cela prendre 2 poignées de feuilles par litre d’eau faire un décoction, filtrez et utilisez cette lotion en eau de rinçage sur vos cheveux.

Mes conseils

Pour profiter au mieux des bienfaits de la châtaigne, je vous déconseille les confitures, les crèmes de marrons ou les desserts sucrés à base de châtaignes du commerce, beaucoup trop calorique ce qui point de vue nutritionnel n’est pas vraiment top.

Les châtaignes sont très nutritives et pour les consommer, je vous conseille de les déguster soit nature (grillées ou à la vapeur), en guise de goûter ou de dessert, soit les cuisiner comme un légume dans vos crudités ou en accompagnement de plat.

Profitez d’une bonne ballade en forêt, pour vous oxygéner, faire le plein de bonnes énergies positives et ramassez des châtaignes, des champignons (si vous vous y connaissez), et prolongez ces bons moments à travers une bonne dégustation de vos cueillettes.

Sources et pour aller plus loin :

  • wikipedia la châtaigne
  • Wikipedia le marronnier d’Inde
  • Les aliments qui soignent n°8
  • Ma pharmacie naturelle du Dr yves Donnadieu
  • Ma bible de la phytothérapie de Sophie Lacoste
  • Santé magazine N°481 de janvier 2016
  • ABC de l’herboristerie familiale de Thierry Follard
  • Se soigner toute l’année au naturel du Dr Jean-François Charrié et de Marie-Laure de Clermont-Tonnerre
  • Mes petites productions maison de Bernard et Magali Farinelli

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