Le stress, du latin stringere, qui signifie serrer, comprimer, est véritablement le mal du siècle. Aujourd’hui, en effet, la plupart des gens sont touchés par le stress, que ce soit pour des raisons personnelles ou professionnelles. Notre société impose de nombreux diktats et des modèles pas toujours tenables dans la vie de tous les jours. Les conséquences du stress sur l’organisme ne sont pas à négliger. On distingue le stress aigu, bénéfique, du stress chronique, à l’origine de pathologies. Je vous propose de voir tout cela en détail avant de préciser l’impact du stress sur le poids. Enfin, pour vous aider, je vous partagerai des pistes pour limiter l’impact du stress sur le poids et mener une vie plus sereine.

Stress aigu vs stress chronique

On distingue le « bon stress » qui nous stimule, du stress chronique, usant et mauvais pour la santé. Je vous propose de voir cela d’un peu plus près.

Le stress aigu

Le stress aigu nous permet de nous adapter rapidement à une situation, quelle qu’elle soit. Il est plutôt bénéfique. Cela concerne tout ce qui nous demande de nous adapter, sans quoi notre vie ne se résumerait qu’à une routine inébranlable. Ainsi, on gère facilement les imprévus, on s’adapte de manière sereine. Malheureusement, il n’y a pas que du bon stress. Dans ce cas, il est dit chronique et comporte trois phases, que nous allons voir maintenant.

Les 3 phases du stress chronique

La phase d’alarme

Face à un danger, notre cerveau tire la sonnette d’alarme. Cela nous permet de nous adapter dans le cas d’un danger vital. Avec l’aide de l’adrénaline et la noradrénaline qui se déversent dans le sang et les terminaisons nerveuses, nous passons en mode orthosympathique. Notre corps se tend, la pression artérielle grimpe et les battements du cœur s’emballent. Prenons un exemple : vous vous promenez dans la nature et un chien sans laisse se présente à vous, aboyant de toutes ses forces. Que faites-vous ? Vous fuyez ou vous attendez qu’il vous morde ? Vous ne réfléchissez pas pendant trois semaines et prenez une décision. Vous changez de chemin, le chien se calme et il part. Tout rentre dans l’ordre.

La phase d’adaptation

Imaginons que vous deviez rester au même endroit plusieurs jours. Par exemple, vous faites du camping en pleine nature et vous savez que vous pouvez être amené(e) à croiser ce chien à nouveau. Le corps se prépare alors à résister et passe en phase d’adaptation. Il entame un marathon pour s’adapter de la meilleure manière. Ici, c’est une autre hormone qui entre en jeu : le cortisol. On pourrait la comparer à l’hormone de l’endurance. Elle nous aide à tenir. Elle est sécrétée en continu, avec un pic le matin au réveil. On verra ses conséquences dans la partie suivante. On se demande alors si on passe en mode attaque ou si l’on fuit.
Pour prendre un autre exemple : imaginons un chef tyrannique au travail. Est-ce que je décide de m’opposer à lui ou je préfère fuir et démissionner ? On commence à avoir du mal à prendre du recul, on ne sait plus où on en est. Au fil du temps, on perd confiance et les angoisses sont plus présentes. Ainsi, on bascule petit à petit en stress chronique. Avec à la clé un blocage à plusieurs niveaux :
  • physique : avec l’apparition de tensions, de contractures musculaires ;
  • émotionnel : on n’arrive pas à dépasser quelque chose, une peur par exemple ;
  • cognitif : nos pensées tournent en boucle en permanence.
C’est alors que le système parasympathique (qui se met en place lorsque nous sommes au calme) n’arrive pas à s’activer, il est alors bloqué.

La phase de décompensation

À cette étape, la situation s’aggrave. Dans notre premier exemple, on peut imaginer qu’un deuxième chien arrive. Alors l’organisme s’épuise. Il va alors repasser en phase d’alarme en envoyant à nouveau de l’adrénaline. Il essaye ainsi de lever ce blocage, ce qui se caractérise par des palpitations, de l’hypertension, des angoisses, etc. Les conséquences sur la santé sont importantes, avec des troubles plus forts. Le corps vieillit plus vite et le psychisme est atteint également. Nous basculons en dépression. L’anxiété s’installe, de manière chronique. Ce qui peut alors conduire au burn out.
Pour terminer cette première partie, lorsque nous n’arrivons pas à nous adapter à une situation en passant à l’action, notre cerveau attend de nous une solution, une prise de décision. En attendant, le corps va manifester ce qui est bloqué par différents symptômes. C’est pour lui un essai de mettre le stress dehors. Vous voyez des plaques d’eczéma apparaître ? De l’herpès ? Vous fondez en larmes ? Voyez alors cela comme une tentative de guérison de votre corps. Maintenant que nous avons fait plus ample connaissance avec ce mal du siècle, voyons l’impact du stress sur le poids.
Dans cet article, nous voyons l'impact du stress sur le poids. Des astuces vous sont proposées pour sortir du cercle vicieux

Les liens entre stress et prise poids

Après cette première partie, vous vous posez peut-être la question suivante : quel lien entre prise de poids et stress ? C’est ce que je vous propose de voir maintenant à travers 4 points.

Le cortisol

La sécrétion de cortisol, au niveau des glandes surrénales (situées au niveau des reins), à long terme est à l’origine de divers troubles. Ainsi, des troubles digestifs et/ou du sommeil (insomnies, réveils nocturnes) peuvent apparaître, avec une baisse de l’immunité, ainsi qu’une augmentation du sucre et des graisses dans le sang. Un excès de cortisol fait basculer le corps dans un mode de danger avec un risque de famine à la clé. Il met alors de l’énergie en réserve. Il est directement en lien avec la prise de masse grasse au niveau de l’abdomen. C’est pour cela que le tour de taille augmente, notamment chez les femmes.

Les aliments réconfortants

Le problème quand on se sent stressé(e), c’est qu’on n’arrive plus vraiment à gérer nos émotions et on compense souvent avec la nourriture. Les fameux aliments « doudous » qui apportent du réconfort, rappellent l’enfance et son innocence. On se remplit pour ne plus penser à ses problèmes, on cherche à faire dériver les pensées. Sur le moment, on se sent bien, les aliments, en particulier sucrés, nous amènent de la douceur. Le cerveau produit alors de la sérotonine. On revient à la notion de circuit de la récompense que l’on a vue dans l’article pourquoi est-on accro au sucre.
Seulement, rapidement après l’ingestion de ces aliments, on ressent de la culpabilité, de la honte. Et même parfois du dégoût. Et ce sont ces aliments là qui sont à l’origine de la prise de poids. En effet, une étude parue dans le journal scientifique Appetite , en avril 2015, révèle que manger des aliments « doudou » pour faire face à un stress ou gérer nos émotions augmente l’IMC (Indice de Masse Corporelle), c’est-à-dire le poids.

Le manque de sommeil

Lorsque l’on dort mal ou pas assez, on sécrète davantage de cortisol. Cela entraîne une augmentation du stockage des graisses. On a aussi beaucoup plus envie de sucre dans la journée. C’est un véritable cercle vicieux dont il semble difficile de sortir. En effet, plus on est stressé, plus on se sent mal et plus on éprouve de difficultés à trouver le sommeil. Et plus on dort mal plus on sécrète de cortisol, etc. Ceci étant, des solutions naturelles existent. Ainsi, je vous proposerai quelques pistes dans la partie suivante pour vous aider au quotidien.

L’hygiène de vie

Comme vous le savez, l’hygiène de vie, et notamment l’alimentation est importante. Le grignotage, la consommation d’alcool, le tabac, la sédentarité ne font pas bon ménage avec le stress ni avec votre balance. Il est alors difficile d’éviter les kilos émotionnels. Pour cette raison, il est essentiel de revoir vos habitudes, en toute bienveillance avec vous-même.
En revanche, je ne parle pas du tout ici de régimes restrictifs. Ils représentent un stress trop important pour le corps (et pour l’esprit). Si vous avez décidez de suivre un régime pour perdre du poids, cela n’est pas la meilleure idée. En effet, votre surpoids est peut-être dû à votre gestion du stress. Attention, il peut y avoir de nombreuses autres raisons et il est important de consulter un thérapeute qualifié, comme un naturopathe pour obtenir des conseils personnalisés. Le problème est que ce régime risque de renforcer votre stress et vous faire sentir encore plus mal. Et là encore on est dans un cercle vicieux. Vous comprenez désormais un peu mieux l’impact du stress sur le poids. Je vous propose alors maintenant de voir ensemble plusieurs pistes pour vous aider à mieux gérer votre stress et adopter une meilleure hygiène de vie.

4 astuces pour limiter l’impact du stress sur le poids

Bien manger

Comme je le soulignais plus haut, l’hygiène de vie est primordiale pour une bonne gestion du stress. Et cela commence par l’assiette. Concrètement, il est tout d’abord essentiel de vous reconnecter à vous-même, écouter votre corps. Demandez-vous si vous avez vraiment faim. Lors de vos repas, prenez le temps de regarder les aliments, les sentir, de bien mastiquer. En plus, tout cela ne fera que faciliter votre digestion. Mangez en conscience et prenez le temps. Avaler un repas sur le pouce devant un ordinateur est une des pires choses qui soit.
En termes purement alimentaires, je vous conseille de suivre les conseils de l’alimentation hypotoxique en naturopathie. Je vous invite à lire mon article mais voici l’essentiel résumé :
  • privilégier des produits bio, locaux et de saison ;
  • respecter les cuissons ;
  • supprimer les aliments ultra-transformés de l’industrie agro-alimentaire ;
  • manger un maximum de fruits et légumes crus ou cuits ;
  • découvrir ou redécouvrir les graines germées, les herbes aromatiques, les algues, les jus de légumes ;
  • penser aux oléagineux en cas de faim dans la journée ;
  • respecter les bonnes associations alimentaires ;
  • intégrer plus de végétal ;
  • moins de protéines animales ;
  • moins de gluten, etc.

Pratiquer une activité physique

Faire du sport est essentiel pour être en bonne santé. En effet, cela vous aidera à mieux gérer votre stress. Trouvez une activité qui vous plaît et qui vous permet de vous défouler. Vous allez alors lâcher prise le temps de votre séance. Vous vous sentirez mieux et vous dormirez mieux également. Une activité physique régulière permet d’éviter de nombreuses maladies également : maladies cardiovasculaires, certains cancers, etc. C’est également très bon au niveau articulaire et stimule la circulation lymphatique.
Sans oublier que le sport aide à obtenir une silhouette plus tonique et musclée, ce qui est idéal si l’on cherche à perdre du poids. Ainsi, vous comprenez que vous avez tout intérêt à intégrer de l’exercice dans votre quotidien. Seulement, comme dans tout, y compris dans l’alimentation, il est primordial de faire preuve de bienveillance avec vous-même. Fixez-vous de petits objectifs, avancez par paliers, et félicitez-vous ! Gardez toujours la notion de plaisir !
Mes astuces pour réduire l'impact du stress sur le poids

Apprendre à gérer son stress avec la cohérence cardiaque

La gestion du stress peut être particulièrement difficile. Pour y parvenir, il existe plusieurs techniques telles que la méditation, le yoga, le yoga nidra (permettant une relaxation profonde). J’affectionne particulièrement la cohérence cardiaque. Vous connaissez ?
Il s’agit d’une technique de respiration en rythme avec le cœur. Le principe ? Synchroniser le rythme du cœur et la respiration. Avec six cycles par minutes d’inspiration-expiration de manière lente, ample et régulière, vous parvenez ainsi à réduire votre niveau de stress et donc le taux de cortisol. Il est conseillé de pratiquer pendant 5 minutes 3 fois par jour, idéalement le matin, à midi ou dans l’après-midi et le soir.
En 2001, une étude britannique (étude FMCG FTSE 100, Hunter Kane, Royaume-Uni, 2001) a révélé que des personnes pratiquant la cohérence cardiaque avait un périmètre abdominal réduit par rapport à un autre groupe ne pratiquant pas cette technique respiratoire.

Utilisez les plantes pour vous apaiser et vous détendre

Les plantes ont des atouts sur la santé non négligeables et elles peuvent vous aider dans votre quotidien. La médecine classique propose trop souvent des médicaments à base de chimie comme les anti-dépresseurs ou des comprimés pour dormir.

On pourra utiliser les plantes sous forme de tisanes, d’hydrolats et d’huiles essentielles. Vous trouverez dans mon article “mes 7 plantes bio anti-stress” des conseils sur les choix des plantes et comment les utiliser.

Les conséquences du stress sur l’organisme peuvent être désastreuses. Si sa forme aigüe est bénéfique, la forme chronique du stress n’est pas à négliger. Il est important de comprendre ce qui se passe et son incidence sur le corps. Les aliments réconfortants à la rescousse associé au manque de sommeil et une hygiène de vie qui se dégrade, ne peuvent qu’aggraver les choses. Toutefois, on peut limiter l’impact du stress sur le poids et la santé en général en adoptant de bons réflexes, toujours en se laissant du temps et en faisant preuve de bienveillance avec soi, pour aboutir à un mieux-être global.

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